Réponses aux demandes d'information

​​​Les réponses aux demandes d’information (RDI) sont des rapports de recherches sur les conditions dans les pays. Ils font suite à des demandes des décideurs de la CISR.

La base de données contient les RDI en français et anglais archivées depuis sept ans. Les RDI antérieures sont accessibles sur le site Web European Country of Origin Information Network.

Les RDI publiées par la CISR sur son site Web peuvent contenir des documents annexés inaccessibles en raison de problèmes techniques et peuvent inclure des traductions de documents initialement rédigées dans d'autres langues que l'anglais ou le français. Pour obtenir une copie d'un document annexé et/ou une version traduite des documents annexés de RDI, veuillez en faire la demande par courriel.

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Les réponses aux demandes d'information (RDI) citent des renseignements qui sont accessibles au public au moment de leur publication et dans les délais fixés pour leur préparation. Une liste de références et d'autres sources consultées figure dans chaque RDI. Les sources citées sont considérées comme les renseignements les plus récents accessibles à la date de publication de la RDI.    

Les RDI n'apportent pas, ni ne prétendent apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile donnée. Elles visent plutôt à appuyer le processus d'octroi de l'asile. Pour obtenir plus de renseignements sur la méthodologie utilisée par la Direction des recherches, cliquez ici.   

C'est aux commissaires indépendants de la CISR (les décideurs) qu'il incombe d'évaluer les renseignements contenus dans les RDI et de décider du poids qui doit leur être accordé après avoir examiné les éléments de preuve et les arguments présentés par les parties.    

Les renseignements présentés dans les RDI reflètent uniquement les points de vue et les perspectives des sources citées et ne reflètent pas nécessairement la position de la CISR ou du gouvernement du Canada.    

3 septembre 2003

BWA41882.EF

Botswana : la circoncision forcée des hommes; les tribus ou groupes ethniques qui la pratiquent, l'âge auquel elle est pratiquée, les conséquences pour celui qui la refuse et les possibilités de protection de l'État
Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Ottawa

La Direction des recherches a reçu une communication écrite d'un chercheur en milieu universitaire associé à la School of Public Health de l'université Harvard (Harvard School of Public Health - HSPH) de Boston et participant au partenariat entre l'Institut du SIDA de l'université Harvard et le Botswana (Botswana-Harvard AIDS Institute Partnership), - [traduction] «  projet de collaboration sur la formation et la recherche entre le gouvernement de la République du Botswana et l'Institut du SIDA de l'université Harvard  » (Botswana-Harvard AIDS Institute s.d.) -, à Gaborone, au Botswana. Le chercheur a écrit que [traduction] «  aucune loi au Botswana ne rend obligatoire la circoncision des hommes, à aucun âge et dans aucune situation. Le refus d'être circoncis n'entraîne aucune conséquence  » (28 août 2003).

Cette information est corroborée par de nombreuses sources. Notamment, un article de la United Press International (UPI) du 1er juin 2002 attribue le taux élevé d'infection au virus de l'immunodéficience humaine (VIH), estimé à 40 p. 100, au fait que la circoncision [traduction] «  n'est pas pratiquée à grande échelle au Botswana  ».

Selon une étude effectuée entre le 17 mars et le 17 juin 2001 par le ministère de la Santé du Botswana, la Public School of Health de l'université Harvard et l'université du Botswana, dans le cadre du partenariat entre l'Institut du SIDA de l'université Harvard et le Botswana, la circoncision des hommes n'est plus une pratique culturelle au Botswana (Botswana-Harvard AIDS Institute et al . 18 sept. 2002) et n'est plus offerte dans les hôpitaux gouvernementaux pour les bébés de sexe masculin (ibid .; chercheur en milieu universitaire 28 août 2003).

L'étude, dont l'objectif était de [traduction] «  déterminer l'acceptabilité de la circoncision des hommes dans le pays, de même que l'âge et les conditions préconisés pour la pratiquer  »,a été effectuée à neuf endroits différents au Botswana (Botswana-Harvard AIDS Institute et al . 18 sept. 2002). Après avoir interrogé 605 sujets adultes, dont 238 hommes non circoncis, 78 hommes circoncis et 289 femmes, provenant de [traduction] «  29 tribus différentes  » dans tout le pays, les participants à l'étude ont conclu que la circoncision des hommes était largement acceptée au Botswana, qu'elle devrait être offerte aux parents pour leurs enfants de sexe masculin et qu'elle [traduction] «  pourrait également constituer un choix acceptable pour les adultes et les adolescents, si son efficacité dans la stratégie de prévention du VIH est appuyée par des essais cliniques  » (ibid .).

Selon un article publié dans le Botswana Guardian de Frederick Klaits, [traduction] «  anthropologue américain œuvrant à Gaborone depuis 1993  »,et de Serara Mogwe, [traduction] «  leader dans la profession infirmière au Botswana  »,puisque le changement de comportement préconisé par la santé publique en vue de prévenir le SIDA n'a pas diminué les taux d'infection, [traduction] «  une approche radicalement différente serait d'offrir la circoncision à tous les hommes dans les cliniques à un coût minime, voire gratuitement, sur une base volontaire, et de la recommander fortement à tous les garçons avant qu'ils n'aient leur première relation sexuelle  » (janv. 2001).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Botswana Guardian . Janvier 2001. Frederick Klaits et Serara Mogwe. «  Male Circumcision - An Answer to AIDS?  ». <http://www.circumcisioninfo.com/botswana_guardian.html> [Date de consultation : 26 août 2003]

Botswana-Harvard AIDS Institute Partnership for HIV Research and Education. S.d. «  Background  ». <http://www.hsph.harvard.edu/bhp/about_us/index.html> [Date de consultation : 26 août 2003]

Botswana-Harvard AIDS Institute Partnership, ministère de la Santé du Botswana, School of Public Health de l'université Harvard et université du Botswana. 18 septembre 2002. Roger Shapiro et al . «  Male Circumcision: An Acceptable Strategy for HIV Prevention in Botswana  ». Préparé dans le cadre de la réunion spéciale intitulée «  Male Circumcision: Current Epidemiological and Field Evidence-Program and Policy Implications For HIV Prevention and Reproductive Health  »,Washington, DC, 18 septembre 2002. <http://www.rho.org/men%2Brh%209-02/menrh_shapiro.ppt> [Date de consultation : 26 août 2003]

Chercheur en milieu universitaire, School of Public Health de l'université Harvard, département d'immunologie et des maladies infectieuses, Boston. 28 août 2003. Communication écrite.

United Press International (UPI). 1er juin 2002. «  Circumcision May Reduce HIV Transmission  ». <http://www.aegis.com/news/upi/2002/UP020601.html> [Date de consultation : 26 août 2003]

Autres sources consultées

Africa Confidential

Africa Research Bulletin: Political, Social and Cultural Series

Dialog

Dossier de pays du Centre des ressources. Botswana

Deux sources orales n'ont pas répondu à une demande d'information.

Sites Internet, y compris :

Africa Online

AllAfrica.com

BBC Africa

Moteur de recherche :

Google



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