Réponses aux demandes d'information

​​​Les réponses aux demandes d’information (RDI) sont des rapports de recherches sur les conditions dans les pays. Ils font suite à des demandes des décideurs de la CISR.

La base de données contient les RDI en français et anglais archivées depuis sept ans. Les RDI antérieures sont accessibles sur le site Web European Country of Origin Information Network.

Les RDI publiées par la CISR sur son site Web peuvent contenir des documents annexés inaccessibles en raison de problèmes techniques et peuvent inclure des traductions de documents initialement rédigées dans d'autres langues que l'anglais ou le français. Pour obtenir une copie d'un document annexé et/ou une version traduite des documents annexés de RDI, veuillez en faire la demande par courriel.

Avertissement

Avertissement

Les réponses aux demandes d'information (RDI) citent des renseignements qui sont accessibles au public au moment de leur publication et dans les délais fixés pour leur préparation. Une liste de références et d'autres sources consultées figure dans chaque RDI. Les sources citées sont considérées comme les renseignements les plus récents accessibles à la date de publication de la RDI.    

Les RDI n'apportent pas, ni ne prétendent apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile donnée. Elles visent plutôt à appuyer le processus d'octroi de l'asile. Pour obtenir plus de renseignements sur la méthodologie utilisée par la Direction des recherches, cliquez ici.   

C'est aux commissaires indépendants de la CISR (les décideurs) qu'il incombe d'évaluer les renseignements contenus dans les RDI et de décider du poids qui doit leur être accordé après avoir examiné les éléments de preuve et les arguments présentés par les parties.    

Les renseignements présentés dans les RDI reflètent uniquement les points de vue et les perspectives des sources citées et ne reflètent pas nécessairement la position de la CISR ou du gouvernement du Canada.    

15 août 2019

MEX106302.EF

Mexique : information sur les cartels de la drogue, y compris sur Los Zetas, Cartel del Golfo, La Familia Michoacana et la Beltrán Leyva Organization (BLO); information sur leurs activités et leurs zones d’opération; information sur leur capacité à retrouver une personne à travers le Mexique (2017-août 2019)

Direction des recherches, Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada

1. Aperçu

InSight Crime, une fondation qui étudie le crime organisé en Amérique latine et dans les Caraïbes (InSight Crime s.d.), affirme que les plus importants cartels de la drogue du Mexique se sont fragmentés ou se sont [traduction] « scindés » et ont été remplacés par « des groupes criminels plus petits et plus instables qui ont commencé à se livrer à d’autres activités violentes » (InSight Crime 16 janv. 2019). Selon des sources, les efforts fournis par les forces de l'ordre du Mexique pour éliminer ceux qui sont à la tête des organisations criminelles ont entraîné l’émergence de nouveaux groupes criminels (Justice in Mexico 19 mars 2018, 25; BBC 27 mars 2018) [traduction] « plus petits et souvent plus violents » (BBC 27 mars 2018) ou à la [traduction] « fragment[ation] » et à la « grande instabilité » de ces organisations (É.-U. 3 juill. 2018, 2). InSight Crime explique que ces groupes n’ont pas de [traduction] « structures de pouvoir claires », que les allégeances peuvent changer « rapidement » et qu'elles sont difficiles à suivre (InSight Crime 16 janv. 2019). De même, au cours d’un entretien téléphonique avec la Direction des recherches, un professeur adjoint de l’Université d’État Sam-Houston, dont les recherches portent sur la violence liée au trafic de drogue au Mexique, a affirmé qu’il est difficile de suivre les groupes dissidents et leurs affiliations; la présence d’un gang dans une autre région peut ne pas être documentée, car la collecte de renseignements dans ces autres territoires est faite de manière discrète (professeur adjoint 1er août 2019).

2. Structure
2.1 Los Zetas

Selon des sources, Los Zetas ont commencé comme [traduction] « hommes de main » (InSight Crime 6 avr. 2018) ou comme gang armé (International Crisis Group 15 juin 2017) pour le compte du Cartel del Golfo [voir section 2.2, Cartel del Golfo] (InSight Crime 6 avr. 2018; Business Insider 9 févr. 2018; International Crisis Group 15 juin 2017). Ils s'en sont séparés pour devenir un groupe indépendant aux environs de 2010 (Popular Science 25 mars 2014, 3; É.-U. 3 juill. 2018, 16-17; Business Insider 9 févr. 2018). Des sources signalent que depuis l’arrestation de certains de ses hauts dirigeants, le groupe s’est dissous en factions locales plus petites (InSight Crime 6 avr. 2018; Business Insider 9 févr. 2018). InSight Crime précise que ces groupes dissidents ou ces factions ont chacun leurs propres [traduction] « activités, priorités et alliances » et qu’ils tirent leurs revenus de leurs activités criminelles dans leurs zones d’opération (InSight Crime 6 avr. 2018). Des sources signalent les groupes dissidents suivants :

  • Cartel du Nord-Est (Cartel del Noreste) (InSight Crime 6 avr. 2018; Excelsior 26 nov. 2018);
  • Zetas de la vieille école (Los Zetas Vieja Escuela) (InSight Crime 6 avr. 2018);
  • Los Talibanes (Mexico News Daily avec Reforma 15 févr. 2019);
  • Grupo Operativo Zetas (Justice in Mexico 19 mars 2018, 19; 14 Milímetros 28 nov. 2018) et Grupo Operativo Los Zetas (14 Milímetros 28 nov. 2018);
  • Fuerzas Especiales Zetas (Justice in Mexico 19 mars 2018, 19; 14 Milímetros 28 nov. 2018).

2.2 Cartel del Golfo

Selon InSight Crime, le Cartel del Golfo était l’un des gangs les plus puissants au Mexique, mais il a perdu du territoire au profit de rivaux, y compris Los Zetas (InSight Crime 10 mars 2017; esglobal 28 juin 2018). Selon un rapport du Congressional Research Service (CRS) des États-Unis sur le crime organisé et les organisations de trafic de stupéfiants au Mexique,

[traduction]

[d]es analystes ont signalé que les structures [de l’organisation de trafic de stupéfiants] du golfe et Los Zetas ont été décimées par les mesures prises par l'État et par les luttes qu'elles ont menées l'une contre l'autre; les deux groupes mènent maintenant leurs activités essentiellement en tant que cellules fragmentées qui ne communiquent pas entre elles et qui prennent souvent de nouveaux noms (É.-U. 3 juill. 2018, 17).

Des sources signalent les factions suivantes :

  • Metros (14 Milímetros 28 nov. 2018; Excelsior 26 nov. 2018);
  • Los Rojos (14 Milímetros 28 nov. 2018);
  • Grupo Dragones (14 Milímetros 28 nov. 2018);
  • Les Fresitas (14 Milímetros 28 nov. 2018);
  • Ciclones (14 Milímetros 28 nov. 2018; Excelsior 26 nov. 2018);
  • Los Pelones (14 Milímetros 28 nov. 2018);
  • Talibanes (14 Milímetros 28 nov. 2018);
  • Grupo Sombra (Excelsior 26 nov. 2018);
  • Grupo Pantera (Excelsior 26 nov. 2018);
  • Escorpiones (Excelsior 26 nov. 2018);
  • Group Operational R (Excelsior 26 nov. 2018).

2.3 La Familia Michoacana

D’après 14 Milímetros, un site Internet de journalisme qui couvre les guerres, La Familia Michoacana a été fondée par Nazario Moreno González (alias El Chayo), maintenant décédé (14 Milímetros 28 nov. 2018). La BBC souligne que les cartels de La Familia ont été [traduction] « largement vaincus par des groupes vigilantistes » et que les éléments restants ont formé des groupes plus petits qui luttent encore pour le contrôle du Michoacán (BBC 27 mars 2018). 14 Milímetros signale que La Empresa et La Nueva Empresa figurent parmi les cellules du cartel (14 Milímetros 28 nov. 2018). Selon le rapport du CRS des États-Unis, il existe également un groupe s’appelant La Nueva Familia Michoacana (É.-U. 3 juill. 2018, 20). Des sources affirment que Los Cabelleros Templarios sont aussi un groupe dissident de La Familia Michoacana (InSight Crime 22 juin 2017; É.-U. 3 juill. 2018, 20).

2.4 BLO

The Daily Beast, site Internet américain d’actualités (The Daily Beast s.d.), signale que la BLO, ou Cartel Beltrán-Levya, a été formée par deux frères envoyés dans la région du Guerrero par le Cartel Sinaloa au début des années 2000 (The Daily Beast 14 juin 2019). De même, InSight Crime souligne que la BLO, qui s’est séparée du Sinaloa Cartel, est dirigée par les frères Beltrán Levya (InSight Crime 16 févr. 2017). Des sources font observer que depuis l’arrestation [ou le décès (esglobal 28 juin 2018)] de ses dirigeants, la BLO a été affaiblie (InSight Crime 16 févr. 2017; esglobal 28 juin 2018). Toutefois, des sources font remarquer que l’organisation continue de mener des activités (14 Milímetros 28 nov. 2018; InSight Crime 16 févr. 2017) en partie grâce à des alliances avec d’autres groupes, comme Los Zetas (InSight Crime 16 févr. 2017). Des sources signalent notamment l’existence des groupes dissidents suivants : Los Rojos (Felbab-Brown mars 2019, 14; The Daily Beast 17 juill. 2015; 14 Milímetros 28 nov. 2018), Los Ardillos (The Daily Beast 17 juill. 2015; 14 Milímetros 28 nov. 2018), Los Mazatlecos, El 2 mil, Los Granados, La Oficina et le Cártel Independiente de Acapulco (14 Milímetros 28 nov. 2018).

3. Activités et zones d’opération

Selon des sources, des factions rivales luttent pour le contrôle du territoire (Forbes 6 nov. 2018; InSight Crime 16 janv. 2019). Dans le Los Angeles Times (LA Times), on peut lire que la violence des cartels est maintenant moins en lien avec le contrôle des routes utilisées pour le trafic de la drogue, mais résulte davantage de la concurrence pour s'emparer du marché local des stupéfiants (LA Times 30 janv. 2019). Toutefois, Vanda Felbab-Brown [1], dans son rapport sur le marché criminel mexicain, souligne que les [traduction] « plaques tournantes » du trafic de stupéfiants font encore l’objet de rivalités, de même que les régions où les stupéfiants sont cultivés, en particulier le pavot (Felbab-Brown mars 2019, 3, 7). L’Associated Press (AP) note également que le Guerrero est l'une des principales régions où le pavot à opium est cultivé, et constitue ainsi un site important de la confrontation entre les gangs pour le contrôle du trafic de stupéfiants et de l’extorsion (AP 18 avr. 2018). Vanda Felbab-Brown explique que le contrôle des régions où le pavot est cultivé, comme le Guerrero et le Michoacán, aide les groupes criminels organisés à gagner des avantages politiques (Felbab-Brown mars 2019, 15-16). Des sources relèvent que de petits gangs commettent couramment des enlèvements et de l’extorsion pour générer des revenus (InSight Crime 16 janv. 2019; Felbab-Brown mars 2019, 12). Des sources affirment en outre que l’extorsion est [traduction] « généralisée » et prend pour cible les entreprises rentables, y compris des propriétaires d’entreprise et des restaurateurs (Felbab-Brown mars 2019, 12; É.-U. 3 juill. 2018, 17). Selon l’AP, les gangs prennent pour cible des mines du Sud du Mexique en vue de les extorquer (AP 21 juin 2019). Des sources soulignent que des producteurs d’avocats ont été victimes d’extorsion au Michoacán (É.-U. 3 juill. 2018, 21) ou de vols, ou que des chauffeurs ont été enlevés (OCCRP 18 juin 2019).

3.1 Los Zetas

Des sources relèvent que des factions de Los Zetas mènent leurs activités dans l’État de Tamaulipas (Forbes 6 nov. 2018; Business Insider 9 févr. 2018; 14 Milímetros 28 nov. 2018). Des sources soulignent également la présence de Los Zetas au Nuevo León et au Coahuila (Business Insider 9 févr. 2018; É.-U. 3 juill. 2018, 12), entre autres États (É.-U. 3 juill. 2018, 12). InSight Crime décrit Los Zetas comme étant [traduction] « limités au Mexique »; ils « occupent un territoire en mosaïque aux quatre coins du pays » et leurs « régions les plus critiques sont le Tamaulipas et la côte du golfe » (InSight Crime 6 avr. 2018). D’après Forbes, [traduction] « [l]e conflit actuel au [Tamaulipas] tire ses origines d’une lutte pour le contrôle de zones géographiques plus petites confinées à des villes et leurs régions environnantes » (Forbes 6 nov. 2018).

InSight Crime, observe que les alliances et les conflits ont tendance à être [traduction] « plus localisés » en raison de la nature fragmentaire de Los Zetas (InSight Crime 6 avr. 2018). Des sources soulignent que le Cartel del Golfo figure parmi les rivaux de Los Zetas (InSight Crime 6 avr. 2018; Forbes 6 nov. 2018; É.-U. 3 juill. 2018, 16). Des sources affirment que la violence au Tamaulipas est alimentée par les affrontements entre des groupes dissidents du Cartel del Golfo et de Los Zetas (Forbes 6 nov. 2018; Reuters 10 janv. 2019) pour le contrôle de ville comme Reynosa, Matamoros, Nuevo Laredo et Ciudad Victoria (Forbes 6 nov. 2018). Stratfor, une [traduction] « plateforme de renseignements géopolitiques » (Stratfor s.d.), fait également état d’affrontements entre des factions de Los Zetas (Stratfor 29 janv. 2019).

Dans le rapport du CRS des États-Unis, on peut lire que Los Zetas concentrent leurs activités sur la violence organisée – y compris le vol de carburant, l’extorsion, la traite de personnes et les enlèvements – plutôt que sur le trafic de stupéfiants (É.-U. 3 juill. 2018, 17). Forbes affirme que les enlèvements contre rançon ou pour vengeance sont courants au Tamaulipas; plusieurs incidents ont été signalés dans la ville de Matamoros (Forbes 6 nov. 2018).

Des sources signalent que Los Zetas ou des groupes dissidents associés ont infiltré des services de police (Mexico News Daily avec Reforma 15 févr. 2019; Popular Science 25 mars 2014, 7). Selon un article tiré du journal mexicain Reforma, tel que présenté par Mexico News Daily, publication numérique d’actualités en anglais qui regroupe des nouvelles de sources publiées en espagnol (Mexico News Daily s.d.), des membres de Los Talibanes ont été embauchés et travaillent pour la police d’État de San Luis Potosí ainsi que pour les forces policières municipales de Ciudad del Maíz, El Naranjo et de Cárdenas (Mexico News Daily avec Reforma 15 févr. 2019). Un article publié en 2014 par le magazine Popular Science sur le réseau de communication de Los Zetas affirme que Los Zetas a infiltré le service de police de Nuevo Laredo, y compris son réseau d’information (Popular Science 25 mars 2014). Sans fournir plus de détails, InSight Crime mentionne que Los Zetas a infiltré les gouvernements des États de Tamaulipas et de Veracruz (InSight Crime 6 avr. 2018). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens, ni aucun renseignement additionnel.

3.2 Cartel del Golfo

Selon des sources, le Cartel del Golfo mène ses activités au Tamaulipas (É.-U. 3 juill. 2018, 12; 14 Milímetros 28 nov. 2018; InSight Crime 10 mars 2017) et au Quintana Roo (É.-U. 3 juill. 2018, 12; 14 Milímetros 28 nov. 2018). Des sources remarquent également qu’il semblait tenter de regagner le contrôle de Monterrey (InSight Crime 10 mars 2017) ou qu’il a établi sa supériorité à Monterrey (Felbab-Brown mars 2019, 11). Selon Reuters, en janvier 2019, 21 personnes ont été tuées lors d’un [traduction] « présumé affrontement entre gangs » opposant le Cartel del Golfo et le Cartel del Noreste (Reuters 10 janv. 2019). Des sources affirment que les factions du Cartel del Golfo gagnent de l’argent par l’extorsion et le vol de carburant (É.-U. 3 juill. 2018, 17; esglobal 28 juin 2018) ou en faisant payer les personnes qui traversent leurs zones d’activité (InSight Crime 10 mars 2017).

3.3 La Familia Michoacana

La Familia Michoacana, ou ses factions, y compris Los Cabelleros Templarios, mènent leurs activités dans la région de Tierra Caliente (Stratfor 29 janv. 2019, 4; É.-U. 3 juill. 2018, 12). Des sources précisent que les deux groupes ont des activités au Michoacán (É.-U. 3 juill. 2018, 12; InSight Crime 22 juin 2017). Dans le rapport du CRS des États-Unis, on peut lire que des cellules fragmentées de La Familia Michoacana demeurent actives dans les domaines du trafic, des enlèvements et de l’extorsion au Guerrero et à Mexico, ainsi que dans la production et la contrebande de méthamphétamines et du trafic de la marijuana et de la cocaïne (É.-U. 3 juill. 2018, 20). Des sources affirment que Los Cabelleros Templarios pratiquent l’extorsion, font du trafic de stupéfiants (InSight Crime 22 juin 2017; É.-U. 3 juill. 2018, 21), produisent des méthamphétamines et exploitent des mines illégalement (É.-U. 3 juill. 2018, 20-21). Los Caballeros Templarios [et La Familia Michoacana (É.-U. 3 juill. 2018, 21)] prennent également pour cible des producteurs d’avocats au Michoacán (É.-U. 3 juill. 2018, 21; OCCRP 18 juin 2019); les enlèvements et les détournements de cargaisons figurent parmi les tactiques utilisées (OCCRP 18 juin 2019).

3.4 BLO

Selon des sources, la BLO a des alliances avec des organisations comme Los Zetas (InSight Crime 16 févr. 2017; Wilson Centre s.d.; É.-U. 3 juill. 2018, 19). Des sources affirment que l’envergure de la BLO est moindre en raison de l’arrestation d’un bon nombre de ses dirigeants (InSight Crime 16 févr. 2017; É.-U. 3 juill. 2018, 19). Des sources soulignent que la BLO continue de mener des activités au Sinaloa, au Guerrero et au Morelos, entre autres (14 Milímetros 28 nov. 2018; É.-U. 3 juill. 2018, 19). The Daily Beast observe qu’au Guerrero, un [groupe dissident], Los Ardillos, s’est diversifié au-delà du trafic de stupéfiants pour tirer des revenus des enlèvements, de la traite de personnes, de l’extorsion et du vol de véhicules (The Daily Beast 14 juin 2019). Desert Sun, source d’actualités appartenant au réseau USA Today, explique que la lutte pour le contrôle du Guerrero, y compris de Chilapa, entre Los Rojos [un groupe dissident de la BLO] et Los Ardillos, a donné lieu à des activités de recrutement, à la surveillance des routes entrant dans les villes et à la prise pour cible des membres de la communauté qui refusent de coopérer (Desert Sun 8 mars 2019). D’après le rapport du CRS des États-Unis, Los Rojos utilisent les enlèvements et l’extorsion pour générer des revenus (É.-U. 3 juill. 2018).

4. Capacité à retrouver une personne à l’extérieur des zones d’activité
4.1 Systèmes de communication

Selon l’article paru en 2014 dans Popular Science, Los Zetas ont mis en place un réseau de communication à l’échelle du Mexique utilisant des caméras et des radios leur permettant de surveiller [traduction] « tou[s] » les aspects de leur réseau de trafic de stupéfiants et de communiquer en secret (Popular Science 25 mars 2014). Selon un agent de l’Administration de la lutte antidrogue (Drug Enforcement Administration – DEA) cité par la même source, [traduction] « "[i]l reliait essentiellement tous les membres du cartel – les gens s’occupant du trafic et ceux s’occupant de la protection – ils communiquaient donc entre eux" » (Popular Science 25 mars 2014). Des sources précisent que ce système permettait à Los Zetas de surveiller le trafic de stupéfiants au Mexique, au Guatémala (Popular Science 25 mars 2014; Wired 27 déc. 2011) et le long de la frontière avec les États-Unis (Popular Science 25 mars 2014). L’article de Popular Science explique que le réseau était utilisé pour planifier des attaques et s’emparer de territoires occupés par d’autres groupes (Popular Science 25 mars 2014). D’autres sources affirment que son objectif principal était la surveillance (Wired 27 déc. 2011) ou la communication [traduction] « hors réseau » (Stratfor 13 sept. 2011). Dans l’article de Popular Science, on peut lire que le réseau pouvait être géré à distance, mettre en lien des membres de différentes régions pour coordonner les opérations et communiquer à leur sujet (Popular Science 25 mars 2014).

Selon des sources, la police a perquisitionné le réseau de télécommunication en 2011, a démantelé l’infrastructure et saisi le matériel (Popular Science 25 mars 2014; Wired 27 déc. 2011; Stratfor 13 sept. 2011). D’après Popular Science, le gang a réinstallé l’équipement (Popular Science 25 mars 2014, 6). Le professeur adjoint a dit que le réseau de communication de Los Zetas a été démantelé, mais que des [traduction] « réseaux sophistiqués » sont en train de se « reconstituer » (professeur adjoint 28 mai 2019).

L’article paru en 2014 dans Popular Science explique en outre que Los Zetas utilisaient des informateurs sur le terrain, comme des chauffeurs de taxi, des vendeurs de nourriture et des policiers pour obtenir des renseignements (Popular Science 25 mars 2014). Des sources affirment que Los Zetas ont employé des centaines de guetteurs (aussi appelés halcones) et leur ont fourni des radios [et des téléphones cellulaires (Popular Science 25 mars 2014)] pour relayer des renseignements au sujet de la présence des autorités (Popular Science 25 mars 2014; Wired 27 déc. 2011) ou de d’autres membres de gang (Popular Science 25 mars 2014). The Daily Beast a également signalé que Los Ardillos utilisent des transmissions radio pour communiquer (The Daily Beast 14 juin 2019) et que Los Rojos utilisent des halcones comme informateurs, y compris des chauffeurs de taxi (The Daily Beast 17 juill. 2015).

Popular Science souligne que Los Zetas surveillent les flux et comptes de médias sociaux et utilisent des logiciels de cartographie pour suivre les autorités (Popular Science 25 mars 2014). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens.

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements sur les systèmes de communication utilisés, y compris par les autres cartels de la drogue.

4.2 Capacité des cartels à retrouver une personne

Au dire du professeur adjoint, les cartels utilisent les réseaux familiaux et des enquêteurs privés pour trouver les gens; ils utilisent aussi les registres des biens aux États-Unis et au Mexique et ils placent des dispositifs de repérage GPS sur les voitures (professeur adjoint 28 mai 2019). De même, Texas Monthly, un magazine qui couvre des sujets comme la politique, l’environnement, l’industrie et l’éducation (Texas Monthly s.d.), signale qu’un avocat ayant des liens avec des dirigeants d’un cartel de la drogue, qui transmettait de l’information au gouvernement des États-Unis, a été retrouvé par divers moyens, y compris un dispositif de repérage GPS et des caméras dans son quartier (Texas Monthly oct. 2018). Le professeur adjoint a affirmé qu’une dette importante ou une vengeance personnelle peuvent motiver un gang à chercher quelqu’un à l’extérieur de leur région et que les gangs peuvent faire appel à des [traduction] « agents des forces de l'ordre corrompus » pour obtenir de l’information au sujet des personnes qu’ils pourchassent (professeur adjoint 1er août 2019). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens.

Le professeur adjoint a dit que pour étendre leur influence à l’extérieur de leurs zones d’activité, les cartels font appel à leurs [traduction] « représentants » dans les autres régions (professeur adjoint 28 mai 2019). Par exemple, Justice in Mexico — une initiative située aux États-Unis [au Department of Political Science and International Relations de l’Université de San Diego (Justice in Mexico avr. 2019)] qui [traduction] « œuvre pour améliorer la sécurité des citoyens, renforcer la primauté du droit et protéger les droits de la personne au Mexique » (Justice in Mexico 19 mars 2018, 28) —, souligne que le Cartel Jalisco Nueva Generación (CJNG), un groupe dissident du Cartel Sinaloa, a développé des [traduction] « alliances stratégiques » avec des groupes d’autres régions, y compris avec des groupes dissidents de Los Zetas et du Cartel del Golfo le long de la côte du golfe (Justice in Mexico 19 mars 2018, 1, 18-19). D’après InSight Crime, Los Zetas ont [traduction] « lié plusieurs alliances temporaires » avec la Familia Michoacana et la BLO (InSight Crime 6 avr. 2018). Le rapport du CRS des États-Unis souligne également que la BLO a des alliances avec des [traduction] « éléments de Los Zetas » et que la Familia Michoacana était « [a]nciennement un allié de Los Zetas avant que le groupe ne se sépare du [Cartel del Golfo] » (É.-U. 3 juill. 2018, 19).

5. Cibles
5.1 Recrutement forcé

Des sources soulignent que les gangs plus importants peuvent [traduction] « consolider des réseaux criminels fragmentés » (Justice in Mexico 19 mars 2018, 1) ou chercher à créer des alliances ou intimider les autres pour qu’ils se joignent à eux en prenant pour cible les groupes plus petits et les trafiquants plus jeunes (Felbab-Brown mars 2019, 8). Des sources signalent que des organisations criminelles recrutent de force des enfants et des adolescents (InSight Crime 17 juill. 2019; AFP 18 nov. 2017; É.-U. 13 mars 2019, 33), souvent comme guetteurs, pour le transport ou la culture de la drogue et qu'elles les impliquent aussi dans des crimes violents; selon InSight Crime, ce type de recrutement forcé est en hausse (InSight Crime 17 juill. 2019). Des sources relèvent que de jeunes personnes peuvent être tuées si elles refusent de se joindre au cartel (AFP 18 nov. 2017) ou si l’organisation criminelle pense qu’elle [traduction] « a été exposée par le mineur » (InSight Crime 17 juill. 2019). Le professeur adjoint a affirmé que le refus du recrutement peut motiver un cartel à traquer la personne à l’extérieur de la zone d’influence du cartel (professeur adjoint 28 mai 2019). Des facteurs comme le fait d’être un homme [traduction] « d’âge à accomplir son service militaire » et d’avoir des tatouages exposent la personne au risque d’être prise pour cible par les cartels, soit pour être recrutée ou par crainte qu’elle n'appartiennent à un gang rival (professeur adjoint 28 mai 2019). L’AP relève que selon un porte-parole de la sécurité d’État, en avril 2018, [traduction] « "des gangs criminels ont fait pression [sur neuf familles au Guerrero], commis des enlèvements et tenté de les recruter de force" » (AP 18 avr. 2018).

5.2 Autorités de l’État

Des sources font observer que le crime organisé [traduction] « cherche à dominer et à intimider les politiciens locaux » et à « contrôler les budgets des administrations locales » (Felbab-Brown mars 2019, 13) ou à [traduction] « infiltr[er] les gouvernements et les services de police locaux » (CNBC 27 juin 2018). Des sources soulignent qu’au cours de la période précédant les élections présidentielles de 2018, plus de 100 politiciens ont été tués (CNBC 27 juin 2018; Global News 27 juin 2018) et que les organisations criminelles prennent pour cible les politiciens qui, selon elles, n’appuieront pas ou ne permettront pas leurs activités (CNBC 27 juin 2018) ou les [traduction] « candidats auxquels elles ne font pas confiance ou qui selon elles représentent une menace pour les arrangements existants avec des représentants gouvernementaux corrompus » (Global News 27 juin 2018). Selon Justice in Mexico, en 2018, le taux d’homicide des maires était neuf fois plus élevé que celui de la population en général (Justice in Mexico avr. 2019, 33). Global News attire l’attention sur le fait que 120 politiciens ont été tués entre septembre 2018 et juin 2019, dont 18 étaient des candidats à la mairie (Global News 27 juin 2018).

Des journaux locaux signalent qu’en avril 2018, six policiers ont été tués par balle après être intervenus auprès de familles menacées par des criminels au Guerrero (Milenio 2 janv. 2019; AP 18 avr. 2018). Selon Daily Beast, au Guerrero, Los Ardillos ont tué des membres de polices communautaires autochtones (policías comunitarias, aussi appelées comunitarios) qui ont pour objectif de protéger les communautés contre la violence des cartels (The Daily Beast 14 juin 2019). La même source cite le directeur du Centre Tlachinollan de défense des droits de la personne, au Guerrero, alors qu’il aurait affirmé que [traduction] « "[l]es militants et les dirigeants sont tués pour envoyer un message au reste de la communauté" » (The Daily Beast 14 juin 2019). De même, les Country Reports on Human Rights Practices for 2018 publiés par le Département d’État des États-Unis précise que des membres de cartels ont forcé des Autochtones dans des [traduction] « régions isolées » à « participer à des activités illicites en les menaçant de mort » (É.-U. 13 mars 2019, 33).

5.3 Journalistes

Selon Justice in Mexico, le taux d’homicide des journalistes au Mexique est trois fois plus élevé que celui de la population en général (Justice in Mexico avr. 2019, 37). D’autres sources affirment elles aussi que les journalistes sont exposés au risque d’être tués, y compris par des cartels de la drogue [ou des trafiquants de stupéfiants] (CPJ 3 mai 2017, 6, 18; BBC 12 juin 2019). Selon les Country Reports 2018 des États-Unis, les groupes criminels organisés ont eu recours à la violence physique en guise de représailles pour la diffusion d’information en ligne par des journalistes, des blogueurs et des utilisateurs des médias sociaux (É.-U. 13 mars 2019, 17). De même, Freedom House affirme que les [traduction] « gangs ont pris pour cible des blogueurs et des cyberjournalistes qui couvrent le crime organisé en proférant des menaces et en assassinant périodiquement des rédacteurs en ligne » (Freedom House 29 janv. 2019). Des sources soulignent que les meurtres de journalistes demeurent impunis (CPJ 3 mai 2017, 6; BBC 12 juin 2019; Article 19 2 nov. 2018).

5.4 Homicides

Des sources font état d’une augmentation du taux d’homicides (Forbes 6 nov. 2018; Felbab-Brown mars 2019, 4; Justice in Mexico 19 mars 2018, 1), entre autres en raison de la fragmentation des groupes criminels (Felbab-Brown mars 2019, 4) ou des conflits entre des factions (Forbes 6 nov. 2018; Justice in Mexico 19 mars 2018, 1). Des sources remarquent qu’il est peu coûteux pour les gangs de faire assassiner quelqu’un au Mexique (International Crisis Group 15 juin 2017; LA Times 30 janv. 2019; professeur adjoint 28 mai 2019) : environ 100 $ US (professeur adjoint 28 mai 2019) ou 50 $ US ou une petite quantité de stupéfiants (LA Times 30 janv. 2019). Le professeur adjoint a affirmé que le fait de porter plainte à une autorité de l’État contre un gang donnera lieu à des pressions pour que la plainte soit abandonnée et [traduction] « presque certainement » à la mort si la personne ne coopère pas (professeur adjoint 1er août 2019). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements sur les personnes engagées par des gangs pour commettre des assassinats ciblés.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l’aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n’apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d’une demande d’asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d’information.

Note

[1] Vanda Felbab-Brown est une chercheure principale du programme de politique étrangère de la Brookings Institution – une [traduction] « organisation sans but lucratif dédié à la recherche indépendante et aux solutions stratégiques » –, elle est « une experte des conflits internationaux et internes et des menaces à la sécurité non traditionnelles, y compris l’insurrection, le terrorisme, le crime organisé, la violence urbaine et les pratiques économiques illicites »; elle a effectué des travaux sur le terrain et des recherches au Mexique (Felbab-Brown mars 2019, 27).

Références

14 Milímetros. 28 novembre 2018. Felipe Fernández. « La guerra de los 9 cárteles en México ». [Date de consultation : 29 juill. 2019]

Agence France-Presse (AFP). 18 novembre 2017. « UN: Mexico Drug Gangs Killing Kids Who Won’t Work for Them ». [Date de consultation : 23 juill. 2019]

Article 19. 2 novembre 2018. « Ending Impunity for Crimes Against Journalists ». [Date de consultation : 29 juill. 2019]

Associated Press (AP). 21 juin 2019. Mark Stevenson. « Toxic Mix of Gangs, Vigilantes Fuels Rising Mexican Violence ». [Date de consultation : 23 juill. 2019]

Associated Press (AP). 18 avril 2018. « 6 Police, 10 Suspects Killed in Shootouts in Southern Mexico ». [Date de consultation : 23 juill. 2019]

British Broadcasting Corporation (BBC). 12 juin 2019. « Mexico Violence: Journalist Norma Sarabia Shot Dead in Tabasco ». [Date de consultation : 23 juill. 2019]

British Broadcasting Corporation (BBC). 27 mars 2018. Duncan Tucker. « Mexico’s Most-Wanted: A Guide to the Drug Cartels ». [Date de consultation : 23 juill. 2019]

Business Insider. 9 février 2018. Christopher Woody. « Mexico Took Down a US Citizen Who Rose to the Upper Ranks of the Vicious Zetas Cartel ». [Date de consultation : 22 juill. 2019]

Comité pour la protection des journalistes (CPJ). 3 mai 2017. No Excuse: Mexico Must Break Cycle of Impunity in Journalists’ Murders. [Date de consultation : 23 juill. 2019]

Consumer News and Business Channel (CNBC). 27 juin 2018. Natasha Turak. « More than 100 Politicians Have Been Murdered in Mexico Ahead of Sunday’s Election ». [Date de consultation : 23 juill. 2019]

The Daily Beast. 14 juin 2019. Jeremy Kryt. « Mexico’s Latest Recruits to Fight Cartels: Child Soldiers ». [Date de consultation : 23 juill. 2019]

The Daily Beast. 17 juillet 2015 [mise à jour : 14 avril 2017]. Jeremy Kryt. « The Mexican Hitman and ‘The White Boy’ ». [Date de consultation : 23 juill. 2019]

The Daily Beast. S.d. « About Us ». [Date de consultation : 7 août 2019]

Desert Sun. 8 mars 2019. Rebecca Plevin et Omar Ornelas. « Join, Leave or Die: The Options Indigenous Mexicans Face When Cartels Invade Their Lands ». [Date de consultation : 29 juill. 2019]

esglobal. 28 juin 2018. Lino González Veiguela. « Los cárteles más fuertes de México 2018 ». [Date de consultation : 29 juill. 2019]

États-Unis (É.-U.). 13 mars 2019. Department of State. « Mexico ». Country Reports on Human Rights Practices for 2018. [Date de consultation : 12 août 2019]

États-Unis (É.-U.). 3 juillet 2018. Congressional Research Service. Mexico: Organized Crime and Drug Trafficking Organizations. Par June S. Beittel. (R41576) [Date de consultation : 22 juill. 2019]

Excelsior. 26 novembre 2018. Marcos Muedano. « Dominan 80 células del narco en México; operan seis cartels ». [Date de consultation : 29 juill. 2019]

Felbab-Brown, Vanda. Mars 2019. Mexico’s Out-of-Control Criminal Market. The Brookings Institute. [Date de consultation : 22 juill. 2019]

Forbes. 6 novembre 2018. Nathaniel Parish Flannery. « Splinter Groups of Cartel Gunmen Drive Rising Violence in Tamaulipas, Mexico ». [Date de consultation : 29 juill. 2019]

Freedom House. 29 janvier 2019. « Mexico ». Freedom in the World 2019. [Date de consultation : 12 août 2019]

Global News. 27 juin 2018. Josh K. Elliott. « Mexico’s Election is Racking Up a Historic Body Count of Politicians ». [Date de consultation : 23 juill. 2019]

InSight Crime. 17 juillet 2019. Josefina Salomón. « Mexico Criminal Groups Increase Child Recruitment Tactics ». [Date de consultation : 23 juill. 2019]

InSight Crime. 16 janvier 2019. Parker Asmann. « Fragmentation: The Violent Tailspin of Mexico’s Dominant Cartels ». [Date de consultation : 22 juill. 2019]

InSight Crime. 6 avril 2018. « Zetas ». [Date de consultation : 22 juill. 2019]

InSight Crime. 22 juin 2017. « Knights Templar ». [Date de consultation : 29 juill. 2019]

InSight Crime. 10 mars 2017. « Gulf Cartel ». [Date de consultation : 22 juill. 2019]

InSight Crime. 16 février 2017. « BLO ». [Date de consultation : 23 juill. 2019]

InSight Crime. S.d. « About Us ». [Date de consultation : 6 août 2019]

International Crisis Group. 15 juin 2017. Froylán Enciso. Mexico’s Worsening War Without a Name. [Date de consultation : 29 juill. 2019]

Justice in Mexico, Department of Political Science and International Relations, University of San Diego. Avril 2019. Laura Y. Calderón et al. Organized Crime and Violence in Mexico: Analysis Through 2018. [Date de consultation : 23 juill. 2019]

Justice in Mexico, Department of Political Science and International Relations, University of San Diego. 19 mars 2018. Lucy La Rosa et David A. Shirk. The New Generation: Mexico’s Emerging Organized Crime Threat. [Date de consultation : 22 juill. 2019]

Los Angeles Times (LA Times). 30 janvier 2019. Kate Linthicum. « Meth and Murder: A New Kind of Drug War Has Made Tijuana One of the Deadliest Cities on Earth ». [Date de consultation : 22 juill. 2019]

Mexico News Daily avec Reforma. 15 février 2019. « Gang Linked to Los Zetas Infiltrated Police Forces in San Luis Potosí ». [Date de consultation : 29 juill. 2019]

Mexico News Daily. S.d. « About Mexico News Daily ». [Date de consultation : 7 août 2019]

Milenio. 2 janvier 2019. Mariana Hernández. « Impone 2018 marca histórica con 15 mil 877 homicidios ». [Date de consultation : 29 juill. 2019]

Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP). 18 juin 2019. Samuel Trilling. « Mexican Farmers: 48 Tons of Avocados Lost to Gangs Every Day ». [Date de consultation : 29 juill. 2019]

Popular Science. 25 mars 2014. Damon Tabor. « Radio Tecnico: How the Zetas Cartel Took Over Mexico with Walkie-Talkies ». [Date de consultation : 22 juill. 2019]

Professeur adjoint, Sam Houston State University. 1er août 2019. Entretien téléphonique avec la Direction des recherches.

Professeur adjoint, Sam Houston State University. 28 mai 2019. Entretien téléphonique avec la Direction des recherches.

Reuters. 10 janvier 2019. Delphine Schrank. « Grisly Mexican Gang Battle Near U.S. Border Leaves 21 Dead ». [Date de consultation : 29 juill. 2019]

Stratfor. 29 janvier 2019. Scott Stewart. « Tracking Mexico’s Cartels in 2019 ». [Date de consultation : 22 juill. 2019]

Stratfor. 13 septembre 2011. « Mexico Security Memo: Zetas Communications Network Dismantled ». [Date de consultation : 2 août 2019]

Stratfor. S.d. « About Stratfor ». [Date de consultation : 7 août 2019]

Texas Monthly. Octobre 2018. Michael J. Mooney. « The Cartel Next Door ». [Date de consultation : 29 juill. 2019]

Texas Monthly. S.d. « About Us ». [Date de consultation : 9 août 2019]

Wilson Center. S.d. « Beltran Leyva Organization (BLO) ». [Date de consultation : 29 juill. 2019]

Wired. 27 décembre 2011. Spencer Ackerman. « Radio Zeta: How Mexico’s Drug Cartels Stay Networked ». [Date de consultation : 22 juill. 2019]

Autres sources consultées

Sources orales : chercheur qui travaille sur les organisations mexicaines de trafic de stupéfiants; professeur agrégé de sciences politiques qui étudie le crime organisé et la traite de personnes au Mexique; professeur de sciences politiques qui mène des recherches sur le crime organisé et le trafic de stupéfiants en Amérique latine.

Sites Internet, y compris : The Advocates; Animal Político; Amnesty International; Council on Foreign Relations; Delayed Gratification; ecoi.net; El Sol de México; El Universal; The Guardian; Human Rights Watch; Journal of Strategic Security; La Silla Rota; Nations Unies – Refworld; The New York Times; Washington Office on Latin America.



​​​